Biographie
Andreas SCHWEITZER – « Ce n’est pas ce que tu es, mais la manière de l’être » .
Né en Allemagne de l’Est pendant la guerre froide, Andreas Schweitzer découvre très tôt le goût de la scène. Dès l’enfance, il divertit son entourage par des imitations, avant de se produire comme trompettiste. À 14 ans, il remporte un concours national de soliste, ce qui confirme son aisance face au public.
Opposé au régime est-allemand, il quitte son pays avant la chute du mur de Berlin. Après un séjour à Düsseldorf, il s’installe en France en 1992, initialement pour apprendre le français. C’est à travers le théâtre, notamment grâce à la collaboration avec l’auteur et metteur en scène Patrick de Bouter, qu’il perfectionne sa maîtrise de la langue. Il poursuit ensuite une formation à l’ERAC (École Régionale d’Acteurs de Cannes, aujourd’hui ERACM) en 1997-1998.
Depuis, il multiplie les expériences sur scène et à l’écran, jouant régulièrement au théâtre, dans des courts métrages et dans un long métrage. Parallèlement, il mène diverses activités professionnelles, tout en gardant une place centrale pour ses projets artistiques.
Pour lui, l’art est une manière de questionner le monde, de l’explorer et de le partager. Le cinéma lui permet d’être tous ceux qu’il n’a pas encore été, d’habiter d’autres vies. Son jeu n’est pas guidé par l’égo, mais par le désir sincère de ressentir pleinement. Et si ce ressenti parvient à toucher le spectateur, c’est pour lui la plus belle des récompenses.
Son parcours est également marqué par une ouverture sur le monde : de longs voyages, notamment en Amérique du Sud et en Inde, où il a travaillé à Mumbai dans le milieu du cinéma Bollywood. Sa curiosité intellectuelle l’a conduit à reprendre des études à plusieurs reprises : un Master en administration des entreprises, une Licence en psychologie et, plus récemment, une Licence en droit.
Rien de tout ça n’est tombé du ciel. Il a toujours travaillé dur pour le « financement ». Et si aujourd’hui dans le domaine artistique il exerce principalement comme comédien pour le cinéma et comme chanteur-guitariste lors de soirées musicales, aucune tâche ne lui est « trop dévalorisante » pour gagner sa croûte en « période creuse ».
Sa philosophie : Le comédien n’est qu’un maillon dans la grande chaîne du cinéma. Sans le regard du réalisateur, sans la plume du scénariste, sans la patience du monteur, sans la lumière du chef opérateur, sans l’oreille de l’ingénieur du son, sans les mains de l’équipe technique, le soin des costumiers, des maquilleurs, des décorateurs… rien ne pourrait exister. Chaque poste porte une part de l’œuvre, chaque geste a la même importance. En être conscient, c’est ne jamais se croire au-dessus, mais avancer ensemble vers une création qui nous dépasse.
Son leitmotiv : « Ce n’est pas ce que tu es qui fait ton honneur, mais la manière de l’être qui donne la valeur ».