Biographie
Lionel Borla est né le 3 août 1974 à Menton, à la frontière italienne, pays de ses ancêtres auquel il est autant attaché qu’à la France. L’Italie est, selon lui, le pays de la beauté et la France celui de l’esprit. Il passe son enfance dans l’arrière-pays Mentonnais, grandissant dans un univers où l’art est peu présent. Il est alors perçu comme « l’original » ou le « vilain petit canard », ce qui lui plaît, car il aime voir chaque être humain comme une « pièce unique », fuyant tout formatage.
Après avoir étudié le piano et les claviers électroniques entre 11 et 17 ans, il s’oriente vers l’architecture, séduit par l’alliance entre art et rigueur scientifique. Diplômé en 1998, il prépare un projet de fin d’études sur un Centre d’art à l’Estaque. Mais après son service militaire à Montpellier en tant qu’architecte au sein de l’Établissement du Génie, il choisit de ne pas rejoindre l’agence d’architecture où il travaillait et se consacre pleinement à la peinture.
En 2000, après une année complète d’expositions, il s’inscrit à la Maison des Artistes et non à l’Ordre des Architectes. Son atelier devient alors son sanctuaire créatif, un espace où il fusionne narration et image. Rien ne surpasse les mots, affirme-t-il. Les mots, la langue et la narration font la spécificité de l’être humain, donnent sa nature profonde et font civilisation. Il aime parler de « destin comm’un », soulignant l’importance du récit dans toute forme d’expression : film, texte, peinture, photographie. Son style graphique repose sur une mise en rythme des images autour d’un signe-silhouette épuré, symbolisant l’esprit plutôt que le corps. Il expose à Paris, New York, Shanghai, Barcelone, Bruxelles, Berlin, Vienne, Lyon, Nantes, Metz, Avignon… Ses œuvres visent à créer des images sereines, propices aux voyages silencieux de l’esprit.
Sa curiosité insatiable le pousse à explorer plusieurs disciplines : la photographie numérique (eye-faune), le dessin, et l’écriture. Il publie plusieurs ouvrages, notamment Voyage phocéen, Carnet marseillais, Échos cezanniens, en solo ou en duo. Puis, en 2018, lors d’un dîner, une maquilleuse lui donne le contact d’une directrice de casting. Marqué par le film de François Truffaut La Nuit américaine et par l’histoire de son grand-père paternel, machiniste aux studios de La Victorine à Nice, Lionel décide d’assister à un tournage. Sa seule expérience théâtrale remontait au collège, mais sa timidité d’alors l’avait freiné, malgré l’encouragement d’un professeur-comédien.
En octobre 2018, il fait ses premiers pas sur un plateau de tournage en tant que figurant pour une série télévisée. Comme un poisson dans l’eau, il découvre avec bonheur l’ambiance et l’esprit d’équipe qui règnent sur les plateaux. De tournage en tournage, il tisse des liens avec des comédiens et techniciens, révélant son sens naturel de la communication et du partage. Trois ans plus tard, il devient intermittent du spectacle.
Désireux de perfectionner son jeu, il suit une Masterclass avec des réalisateurs et directeurs de casting, et travaille avec Alain Schwarzstein. Il décroche alors des rôles dans des séries, docu-fictions, clips, publicités et courts-métrages. En parallèle, il rejoint des agences de mannequinat, appréciant autant la caméra que l’objectif photographique. À travers toutes ses disciplines, Lionel Borla reste fidèle à sa vision : créer des œuvres de l’esprit, faire voyager les âmes à travers l’image et le récit. Son hypersensibilité lui permet une connexion unique avec les enfants, qu’il a côtoyés lors d’ateliers d’art plastique et sur les tournages, ainsi qu’avec les personnes âgées, avec lesquelles il partage un lien de tendresse particulier.
S’il continue à peindre, écrire et photographier, il trouve aussi refuge dans le sport : tennis, randonnée, ski, échecs, et même la baignade hivernale en Méditerranée, qu’il chérit tant. Bien qu’il ne touche plus un clavier depuis plus de 30 ans, il peut encore simuler le jeu au piano ou au saxophone, autre instrument qu’il a pratiqué durant deux ans.
Artiste dans l’âme, il considère l’acting comme une vérité de l’être : lorsqu’il joue, il se sent pleinement vivant, dans une vérité plus profonde que dans la vie quotidienne, où il faut souvent « jouer » avec les autres