Biographie
Née en 2001 d’une mère bikeuse et d’un père thrasheur, dans un univers déjà marqué par l’image et la créativité, Andréa grandit avec l’impression que la caméra fait partie du décor naturel de la maison. Très tôt, elle apprend à jouer, observer, exagérer, sourire, comme si un rôle l’attendait déjà quelque part.
À cinq ans, une découverte bouleverse sa vie… Pirates des Caraïbes. Devant l’écran immense, elle rêve de rejoindre Jack Sparrow sur le Black Pearl et d’embarquer dans un monde où l’aventure est réalité. En parallèle, elle suit avec passion Xena la Guerrière, fascinée par la force, l’audace et la liberté de ces héroïnes capables de traverser les mondes. Il lui arrive même de tendre la main vers la télévision, persuadée que la fiction n’est qu’une frontière à franchir.
À l’école, on la dit timide, « dans son monde ». À la maison, elle devient pourtant la petite star du salon, dansant sur Shakira et improvisant des scènes face à un public familial conquis. Ses premières prestations sur scène, parfois réussies, parfois délicieusement décalées, devant les applaudissements et les paparazzis qu’étaient sa famille, elle se déhanchait sur du Shakira et chantait (mal) à tue-tête. Elle fit même la une des journaux pour sa superbe prestation de danse provençale lors d’un carnaval, à faire le clown sur scène, en allant en sens inverse des autres.
En grandissant, Andréa continue d’explorer son imaginaire. Ses cahiers se remplissent de dessins sombres, ses soirées de scènes rejouées dans le miroir. Comme beaucoup d’adolescents, elle cherche à se fondre dans la norme, puis comprend que cela la prive de sa véritable essence. À l’âge de 12 ans à peine, la révélation arrive lorsque ses parents lui montrent un clip de Marilyn Manson. Elle tombe amoureuse de ce personnage, au mélange de glamour tordu, d’esthétique radicale, envoutant et de vérité sans fard. Pour la première fois, elle se sent comprise.
Débute alors une période déterminante. Inspirée par les contrastes, Marilyn Monroe pour la lumière, Charles Manson pour la provocation symbolique, elle apprend que l’art peut à la fois déranger, fasciner et libérer. Elle s’affirme, adopte une allure parfois gothique, quelque part entre l’élégance de Morticia Addams et l’énergie brute de ses idoles. Cette dualité devient son moteur.
Elle comprend alors une chose essentielle, mieux vaut être aimée pour ce qu’elle est vraiment, ou détestée pour la même raison, plutôt qu’accepter d’être une version affadie d’elle-même. Cette conviction l’accompagne encore aujourd’hui. Guidée par une force intérieure, oscillant entre ombre et lumière, Andréa grandit en transformant chaque émotion en matière artistique. Poèmes, dessins, scènes rejouées, univers inventés, tout devient une façon d’exister et de s’affirmer.
Aujourd’hui, elle se définit comme un mélange d’opposés, une glace à la pistache parsemée d’arsenic, douce et tranchante, solaire et nocturne, capable autant de méditer que de se perdre dans un pogo déchaîné. Sensible, créative, instinctive, elle puise son jeu dans sa palette de contrastes. Elle embrasse pleinement ce qu’elle est, une artiste multiple, nourrie par ses icônes, ses rêves, et sa vision singulière du monde, soucieuse de son environnement, elle aime aussi profondément les animaux autant que les humains.
Son mantra, « Sois toujours humble avec bienveillance, et n’oublie pas que tout peut arriver à qui ose. Ne te crois pas petite, le destin peut te placer au même niveau que ceux que tu admires. Ce qui compte, c’est d’essayer pleinement, même si tu n’atteins pas la lune, tu tomberas dans les étoiles, l’important est de rester vraie et audacieuse. »

